Aller manger chez Kei, c’est un peu comme partir en voyage. Un voyage au pays des sens et de la poésie. C’est d’abord au Japon que le jeune chef se forme à la cuisine française, qu’il perfectionnera à Paris dans le restaurant 3 étoiles d’Alain Ducasse auprès de Jean-François Piège puis Christophe Moret. En 2011, Kei Kobayashi ouvre son restaurant et obtient sa première étoile seulement un an après! (je suis d’ailleurs étonnée qu’il n’en ait pas une deuxième tant sa cuisine est raffinée).
Dans un écran gris et argenté, Kei brouille les frontières et quand je lui demande si on pourrait catégoriser sa cuisine de franco-japonaise, il me répond qu’il veut avant tout “faire de la cuisine gastronomique, avec les meilleurs produits”, en me montrant les langoustines arrivées d’Ecosse le matin même et cuisinées à midi. Du Japon, je suis persuadée qu’il a pourtant gardé son goût pour la céramique, son choix méticuleux pour chaque assiette, ainsi que le dressage minimaliste et équilibré de chaque plat qui ressemble à des tableaux. Sa cuisine est délicate : de la haute gastronomie moderne et saine, des cuissons parfaitement maitrisées et des détails étonnants comme ces écailles frites.
Kei
5 rue Coq Héron
75001 Paris
Menu déjeuner : 55 € (4 plats et 1 dessert)
Menu dégustation : 120 € (6 plats, 1 fromage et 2 desserts)
Menu prestige : 155 € (6 plats, 1 fromage et 2 desserts avec boeuf de Galice et caviar)
Maki de navet, carottes et mayonnaise aux agrumes
Tartelette au yaourt, sardine espanole et oignon rouge
Le jardin de légumes croquants, saumon fumé maison, mousse de roquette, émulsion de citron, vinaigrette de tomates et crumble d’olives noires (magique)
Soupe d’avocats, tourteaux et bisque de crustacés (incroyable)
Asperges et crème de parmesan
Le bar et son écaille croustillante, fèves et crème d’ail des ours
Langoustines fumées minute, shitake, bisque (la perfection)
le dessert signature du chef : vacherin fraises, glace miso et sésame noir (un pur délice)